Si son chat avait pu accompli son forfait jusqu’au bout, Moussa serait aujourd’hui un « man mort ». De peu, il allait se faire bouffer ses « choses ». La bête a-t-elle détraqué pour ne plus être en mesure de reconnaître son maître ? Tenez le récit de l’événement tel que rapporté par la victime.
C’était par un après midi de ce mois d’avril, Moussa petit commis habitant le quartier Boukoki est descendu de son lieu de travail plutôt que prévu. Complètement effondré par une journée rude, il n’avait envie de rien d’autre que de dormir. Très vite, il se déshabilla, enfila un vieux short qui lui faisait office de pyjama et plongea sur son matelas comme un petit enfant. Sur le champ il fut pris par le sommeil. Cette précipitation va lui coûter chère. En effet, Moussa avait oublié de servir son chat. Généralement, dès qu’il descend de service, Moussa avait l’habitude de donner à manger à son chat, disons même qu’il a gâté la bête puis qu’il lui versait pratiquement la moitié de son plat.
L’animal n’a sans doute pas gobé cette négligence de son maître. Quand donc ce dernier s’est endormi, notre chat affamé ruminait sa colère et n’attendait que la belle occasion pour calmer ses intestins. Malheur à la souris qui se hasarderait dans les environs. Les minutes passent et point de proie pour « maître chat ». Cependant la bonne occasion ne tardera pas à se pré- senter. Quand Moussa s’est remué dans son sommeil, c’est pour faire apparaître sa « mitrailleuse ». Probablement qu’il était emporté dans un rêve libidinal et son « arme de combat » qui ne supportait pas d’être coincé se faufila à travers un petit trou du short pour continuer son cirque dehors. L’animal affamé crut apercevoir une proie et bondit sur la chose de son maître. Après un combat rude, Moussa réussit à se libérer de son agresseur non sans qu’il en sort ensanglanté. Le chat lui se retrouve avec le cou complètement cassé. Il n’a pas tardé à succomber de ce duel à mort. Reste à Moussa de se rassurer que sa « mitrailleuse » n’a pas été endommagée. Après un traitement médical concluant et une convalescence sans problème, il finit par recouvrer la santé. Prochainement, il mettrait du temps avant d’adopter un animal, tout sauf un chat. Messieurs, vous êtes prévenus, les chats peuvent être extrêmement dangereux. Si vous en avez chez vous prenez y soin en n’oubliant pas de les nourrir. Ventre affamé n’a point d’oreille, a-t-on coutume de dire. Autre chose, avant de dormir vérifiez bien votre pyjama ou votre pantalon s’il n’y a pas un petit passage libre quelque part ; un homme prévenu en vaut deux.